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Julie, Manuel et Kilian, étudiants en Master 2 Droit des libertés de l’Université de Caen Normandie sont arrivés demi-finalistes du Concours Pictet, prestigieuse compétition sur le droit international humanitaire. Un très beau parcours pour cette équipe qui a été accompagnée dans leur préparation pendant plusieurs mois par l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix.

Les spécialistes du droit international humanitaire (DIH) connaissent certainement Jean Pictet, grand nom du droit international humanitaire (DIH) et haut dirigeant du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pendant plusieurs années. Ils connaissent tout aussi certainement le Concours Pictet, qui a permis la formation de 3 900 étudiants depuis 1989.

Chaque année plusieurs équipes principalement issues de formations en Droit et d’Universités du monde entier, concourent et s’affrontent pendant une semaine sur le thème du droit international humanitaire avec différentes mises en situation très concrètes. Objectif pour les participants : découvrir la réalité du DIH et ce qu’il implique pour les acteurs, qu’ils soient combattants, humanitaires, avocats ou responsables politiques.

Une vraie immersion qui demande plusieurs mois de préparation, de recherches et de connaissances à assimiler pour réussir chaque étape du Concours. 

« Dès la formation de l’équipe, qui a eu lieu fin septembre 2020, Jonas Bochet (directeur de l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix) nous a conseillé de nous imprégner de la matière en empruntant tous les livres disponibles à la bibliothèque universitaire traitant du DIH. En effet, au début d’année, nous n’avions eu aucun cours traitant de ce sujet à l’Université. Nous devions donc partir de zéro » expliquent Julie, Manuel et Kilian.

« Le DIH étant une matière très vaste, nous avons commencé par axer nos recherches sur les principes fondamentaux. Une fois plus à l’aise avec la matière, chacun d’entre nous s’est spécialisé sur les sujets avec lesquels il avait le plus d’affinités. Ainsi, lors de nos rencontres, nous échangions à propos de nos recherches afin que chacun puisse en saisir l’essentiel. »

Une fois les bases du droit international humanitaire acquises pour Julie, Manuel et Kilian, il a été essentiel de se préparer à prendre la parole, à argumenter et à défendre ses positions. « À partir du mois de janvier, nous avons pu organiser plusieurs cas pratiques et simulations qui ont été précieuses puisque, si nous travaillions le droit en tant que tel de notre côté, nous n’étions pas au fait des jeux de rôle attendus au Pictet. En d’autres termes, si nous avions travaillé sur le fond de notre côté, l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix nous a permis de travailler sur la forme, qui est une part essentielle du Concours. »

Apprendre mais aussi mettre en pratique, sont les principaux ingrédients de la préparation exigeante des « Pictéistes » (nom donné aux participants au Concours).

Une fois sur le lieu du Concours qui se tenait cette année en Albanie, il faut vite rentrer dans le rythme. Une semaine très intense pendant laquelle plus de 40 équipes d’étudiants s’affrontent à raison de deux mises en situation par jour. Il est primordial d’être une équipe soudée : « Pour participer au Pictet, il est nécessaire d’être une équipe soudée. Déjà parce qu’on passe beaucoup de temps ensemble, pendant la préparation, et surtout pendant la semaine de concours.  Surtout, il est primordial d’arriver à trouver des compromis, tant sur la façon de travailler, que sur la stratégie à adopter durant une épreuve. Pendant la semaine, tout le monde est sujet au stress, et chacun réagit à la pression à sa manière. C’est dans ces moments que la cohésion et l’esprit d’équipe sont déterminants. Nous avons eu la chance d’être une équipe complémentaire, et nous pouvions toujours nous appuyer sur l’un ou l’une d’entre nous dans chaque situation. Ce travail d’équipe est absolument indispensable, et il est peut-être l’intérêt même du Pictet. »

A l’issue de ces différentes épreuves, Julie, Manuel et Kilian, l’équipe de l’Université de Caen, ont donc terminés demi-finalistes. Un très beau parcours, le meilleur depuis de nombreuses années pour l’Université de Caen, qui leur a permis à tous les trois de prendre confiance en eux et d’être dorénavant beaucoup plus à l’aise à l’oral. 

« Alors qu’au début de l’année je n’étais toujours pas à l’aise à l’oral, au fur et à mesure des épreuves du Pictet j’ai réussi à prendre confiance en moi et à prendre un réel plaisir dans les simulations. Après chaque épreuve je ressortais avec l’envie de recommencer et d’en découdre à nouveau. » explique Manuel.

« L’expérience Pictet restera pour moi inoubliable. D’abord, du point de vue juridique, j’ai pu approfondir et renforcer mes connaissances dans une matière qui me passionne, en échangeant avec des personnes tout autant passionnées que moi. » complète Julie.

« Après une année passée à étudier en distanciel, pouvoir retrouver et échanger avec des personnes qui partagent un même intérêt pour le DIH mais qui proviennent toutes d’horizons différents a été un réel plaisir. Le concours m’a permis de valider mon choix de travailler dans ce domaine. Au-delà de ça, il permet à chacun de travailler sur soi, de se dépasser. » conclue enfin Kilian

Cette expérience restera donc gravée comme inoubliable pour nos trois Pictéistes caennais. Rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle édition du Concours avec la future équipe de l’Université de Caen qui sera une fois de plus accompagnée par l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix pendant leur préparation.

« N’hésitez vraiment pas à participer au Concours Pictet, vous ne le regretterez pas ! Il s’agit, réellement, d’une expérience unique, qui se démarque des autres concours. Quoi qu’il en soit, donnez vous à fond, profitez et, surtout, enjoy ! »

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