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L’équipe de l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix a sélectionné des contenus à regarder, lire et écouter.

SERIE – « Colin in Black and White » de Colin Kaepernick et Ava DuVernay, disponible sur Netflix (2021)

Mini-série audacieuse qui revient sur le parcours de Colin Kaepernick à travers les obstacles que constituent la différence de couleur, de classe et de culture pour un jeune garçon noir adopté par une famille blanche.

Cette série en six épisodes, créé par la cinéaste nommée aux Oscars Ava DuVernay, est un biopic qui propose de découvrir le parcours et surtout l’adolescence de Colin Kaepernick. Ce joueur de football américain est devenu célèbre dans le monde entier après s’être agenouillé, en 2016, durant l’hymne national américain, en solidarité avec le mouvement Black Lives Matter. Une façon de protester contre les actes de racisme qui touchent les minorités aux États-Unis, mais aussi de mettre en lumière les violences policières. Son genou posé à terre avait fait du bruit au sein du pays et a résonné, quatre ans plus tard, lorsque George Floyd a été tué à la suite d’un contrôle de police.

LIVRE – « Frôler les murs » de Tessae, éditions JC Lattès (2021)

Le parcours de Tessae, du harcèlement à la phobie scolaire, jusqu’à la résilience par la musique. Un témoignage nécessaire qui fait écho au dernier rapport annuel du Défenseur des droits consacré aux droits de l’enfant : « Santé mentale des enfants : le droit au bien-être. »

Partir à l’école la boule au ventre, la tête baissée, endurer les remarques et les moqueries sur son physique, sur sa tenue. Se taire. Entendre que l’on est bizarre. Trouver refuge dans sa chambre, y subir le harcèlement sur les réseaux sociaux. Pleurer, ne pas fermer l’œil de la nuit et retourner en cours. Frôler les murs. Voilà le quotidien de Tessa pendant toute sa scolarité.
Et puis un jour, elle a été incapable de franchir les portes de son lycée. Personne n’a compris. Ni les professeurs, ni l’administration, ni ses parents. Jusqu’à ce que le corps médical pose enfin des mots sur sa souffrance.

Dans ce livre poignant et engagé, Tessæ fait exploser le tabou de la santé mentale chez les jeunes, pour briser le silence, la honte et l’isolement. Ce témoignage, qui s’adresse aussi aux parents et au personnel éducatif, est un formidable récit de résilience grâce à l’écriture et à la musique.

Postface du Dr Laelia Benoit, pédopsychiatre et chercheuse associée à l’Inserm.

FILM – « Marcher sur l’eau » de Aïssa Maïga, actuellement au cinéma (2021)

Marcher sur l’eau a été tourné dans le nord du Niger entre 2018 et 2020 et raconte l’histoire du village de Tatiste, victime du réchauffement climatique, qui se bat pour avoir accès à l’eau par la construction d’un forage.

Chaque jour, Houlaye quatorze ans, comme d’autres jeunes filles, marche des kilomètres pour aller puiser l’eau, essentielle à la vie du village. Cette tâche quotidienne les empêche, entre autres, d’être assidues à l’école.

L’absence d’eau pousse également les adultes à quitter leur famille chaque année pour aller chercher au-delà des frontières les ressources nécessaires à leur survie. Pourtant, cette région recouvre dans son sous-sol un lac aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Sous l’impulsion des habitants et par l’action de l’ONG Amman Imman un forage apporterait l’eau tant convoitée au centre du village et offrirait à tous une vie meilleure.

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