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Du 12 au 16 février, l’équipe de l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix a animé les délibérations du jury international du Prix Liberté 2024. Composé de 24 jeunes de 15 à 25 ans et de nationalités différentes, ce jury s’est réuni en Normandie pour étudier 512 propositions « Notre Prix Liberté 2024 » envoyées par des jeunes du monde entier.
Ce jury avait pour mission de désigner collectivement les 3 combats qui sont, selon lui, les plus représentatifs d’un combat pour la liberté en 2024.
Présidé par Patrick Chauvel, grand reporter de guerre, le jury a révélé, vendredi, le nom des trois nommés de la sixième édition du Prix Liberté. Trois nommés ont ainsi été sélectionnés par le jury : Motaz Azaïza, un jeune journaliste palestinien couvrant le conflit au cœur de Gaza ; Noura Ghazi, avocate syrienne pour les droits des prisonniers politiques ; et Maria Kolesnikova, figure de l’opposition biélorusse, engagée pour la lutte contre l’oppression politique imposée par Alexandre Loukachenko.
Mais pour en arriver là, plusieurs étapes ont été nécessaires. Retour sur ces journées riches en échanges et en travail !
Avant d’entrer dans leur rôle de membre du jury et d’entamer leur mission, ces 24 jeunes venant du monde entier ont visité des lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale incontournables en Normandie : le Mémorial de Caen et les plages du Débarquement du 6 juin 1944 dont nous commémorons le 80ème anniversaire cette année. Ces visites leur ont notamment permis de prendre ancrage dans la genèse du Prix Liberté.
Pour cette journée de préparation en amont des délibérations, l’équipe de l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix a proposé aux membres du jury de participer à différentes activités pédagogiques qui avaient pour objectifs pédagogiques de :
Cette journée de préparation aux délibérations avait aussi comme but majeur pour les membres du jury d’élaborer leur propre grille de critères commune. Leur boussole pendant toutes les délibérations.
Parmi les critères définis par les membres du jury : la volonté de choisir des combats s’inscrivant dans l’actualité, menant des actions concrètes et ayant un impact humain direct.
Parmi les temps forts de cette journée de préparation, une conférence inaugurale de Sandrine Turgis, Maître de conférences en Droit public à l’Université de Rennes afin de donner des clés de lecture et de compréhension des droits de l’Homme et des libertés aux membres du jury.
Au programme de ce premier jour des délibérations : l’étude par le jury des 512 propositions de combats envoyées par plus de 2000 jeunes du monde entier.
Leurs critères bien en tête et face aux murs regroupant toutes les propositions présentées sous forme de fiche synthétique, les membres du jury ont dû dans un premier temps éliminer individuellement plusieurs fiches en y apposant des gommettes rouges.
Lors de cette première grande phase d’élimination, ils étaient également invités à exprimer leurs « coups de cœur » grâce à des gommettes bleues. Certains combats qui comportaient une gommette rouge (élimination) et une gommette bleu (coup de cœur) étaient discuté en plénière par les membres du jury, avec un vote à mains levées pour sceller le sort de ces combats.
A la fin de cette activité, les membres du jury international ont éliminé plus de 300 propositions.
Les combats restant ont ensuite été répartis de façon homogène dans 5 groupes composés de 4 à 5 membres du jury. Chaque groupe avait alors environ 25 combats à étudier et pour consigne de n’en garder que 2.
Au cours de cette journée les membres du jury ont également eu l’occasion d’avoir un échange privilégié avec Patrick Chauvel, grand reporter de guerre et président du jury. Du Vietnam en 1968 à l’Ukraine en 2022, le photographe a pu partager au jury un témoignage direct des conflits d’hier et de nos jours. En s’appuyant notamment sur plus de 100 clichés exposés de façon permanente au Mémorial de Caen.
Le jury était réparti dans de nouveaux groupes pour étudier les combats encore en lice et retenir les 10 « prénommés ».
En milieu d’après-midi, chaque groupe avaient décidé d’éliminer chacun un certain nombre de combats et la liste des 10 présélectionnés par le jury était établie.
Cette journée avait notamment pour objectifs pédagogiques pour les membres du jury de :
Pour ce dernier jour des délibérations, les membres du jury ont terminé leur travail de groupe sur les présentations détaillées de chacun des 10 combats encore en lice.
Objectif : faire des recherches sur chaque combat, sur les réseaux sociaux, dans la presse, étudier plus précisément ces propositions, les limites à leurs combats mais aussi les éventuelles polémiques. Suite à cela, chaque groupe devait préparer une présentation argumentée de leur proposition attribuée.
Une fois prêts, les groupes sont passés les uns après les autres, en plénière et en présence de 200 lycéens venus les écouter, afin de réaliser des présentations orales détaillées de chacun des combats pré-nommés.
Suite à ces dix présentations, les membres du jury international ont pu procéder au vote par bulletin individuel et anonyme et sous contrôle d’une huissière de justice.
Après dépouillement des 24 bulletins de vote, Motaz Azaïza, Noura Ghazi, Maria Kolesnikova ont été nommés par le jury international du Prix Liberté.
Toute l’équipe de l’Institut remercie les membres du jury international pour leur engagement et leur sérieux dans ces délibérations. Merci également pour la richesse de leurs échanges et de leurs débats. Merci à Patrick Chauvel, président du jury international pour son témoignage et son accompagnement précieux.
Merci également à la Région Normandie pour leur soutien et leur confiance, mais aussi au Mémorial de Caen pour leur accueil.
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