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L’équipe de l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix a sélectionné des contenus à regarder, lire et écouter.

LIVRE – « Yamma », de Ouissem Belgacem proposé aux éditions Flammarion

Ouissem Belgacem, ancien footballeur professionnel, écrivain, et combattants pour les droits et les libertés, a accompagné les membres du jury international du Prix Liberté 2025, en tant que Président.

Après le succès de son premier livre, Adieu ma honte, dans lequel il témoigne de l’homophobie qu’il a subie au cours de sa carrière, Ouissem Belgacem revient avec un nouvel ouvrage poignant, Yamma.

Ouissem Belgacem, ancien footballeur professionnel, écrivain, et combattants pour les droits et les libertés, a accompagné les membres du jury international du Prix Liberté 2025, en tant que Président.

Après le succès de son premier livre, Adieu ma honte, dans lequel il témoigne de l’homophobie qu’il a subie au cours de sa carrière, Ouissem Belgacem revient avec un nouvel ouvrage poignant, Yamma.

Dans Yamma, l’auteur donne la parole à sa mère pour raconter son parcours hors du commun. Il y explore le lien indéfectible qui les unit, tout en abordant des thématiques universelles telles que l’amour filial, le poids des traditions et la résilience face aux épreuves de la vie. À travers ses mots, Ouissem Belgacem dresse le portrait d’une femme forte, courageuse et dévouée, qui a marqué son parcours et forgé l’homme qu’il est aujourd’hui.

DOCUMENTAIRE – « Philippines : Les petits forçats de l’or », par Antoine Védeihlé et Germain Baslé disponible sur Arte

Le coup de cœur de Lucie

Récompensé par le prestigieux Prix Albert Londres de l’audiovisuel en 2024, ce documentaire réalisé par Antoine Védeilhé et Germain Baslé met en lumière le quotidien de jeunes Philippins qui, au péril de leur vie, descendent dans les mines pour tenter de récupérer quelques précieuses pépites d’or.

Aux Philippines, cinquième réserve mondiale d’or, près de 500 000 orpailleurs creusent chaque jour les entrailles de la terre à la recherche du métal précieux. Des milliers de petites mines échappent à toute réglementation et deviennent le théâtre d’un labeur harassant où hommes, femmes et enfants risquent tout dans l’espoir de quelques pesos.

Dans les marécages du centre du pays, Hato, 13 ans, plonge chaque jour dans la boue et l’obscurité, armé d’un simple tuyau en plastique relié à un compresseur d’air de fortune. À 800 kilomètres de là, sur l’île de Leyte, Dennis Junior, 14 ans, gratte les fonds marins avec son père, remontant sacs de sable sous une pression extrême. Ici, sous l’eau, la moindre panne peut être fatale.

D’après l’ONG Human Rights Watch, au moins 1 000 enfants auraient été enrôlés dans cette quête insensée par leurs propres parents. Un documentaire coup de poing qui expose sans détour la dure réalité de ces jeunes mineurs et interroge sur les ravages d’une industrie de l’or non régulée.

FILM – « Les Graines du figuier sauvage », de Mohammad Rasoulof

Le coup de cœur de Benoist

Les Graines du figuier sauvage, sorti en 2024, est un film dramatique signé Mohammad Rasoulof. Ce long-métrage est à la fois une dénonciation sans concession et un hommage au mouvement « Femme, vie, liberté ».

L’histoire suit Iman, récemment promu juge d’instruction au tribunal révolutionnaire de Téhéran, alors qu’un immense mouvement de protestations populaires secoue le pays. Dépassé par l’ampleur des événements, il se confronte à l’absurdité d’un système injuste mais choisit néanmoins de s’y conformer. À la maison, ses deux filles, Rezvan et Sana, étudiantes, soutiennent le mouvement avec ferveur, tandis que sa femme, Najmeh, tente de ménager les deux camps. La tension s’intensifie lorsque la paranoïa s’empare d’Iman après la mystérieuse disparition de son arme de service.

Un film puissant et nécessaire, qui éclaire les dilemmes moraux et les luttes internes face à un régime oppressif, tout en mettant en avant la résistance et le courage de celles et ceux qui aspirent à la liberté.

LIVRE – « Jacaranda » de Gaël Faye

Huit ans après Petit pays, Gaël Faye, lauréat du prix Renaudot, revient avec Jacaranda, un roman bouleversant qui explore l’histoire du Rwanda à travers les récits de quatre générations.

L’histoire suit Milan, un collégien vivant à Versailles, qui découvre brutalement l’horreur du génocide des Tutsis à travers les images diffusées à la télévision. Sa mère, une Rwandaise installée en France depuis vingt ans, ne lui a jamais raconté son passé. La médiatisation du drame éveille alors chez Milan des questions sur ses origines. Sa quête le mènera jusqu’à Kigali, où il se confrontera à un passé tabou et à des témoignages poignants qui l’aideront à comprendre l’histoire familiale et nationale. Sans jamais négliger la fiction, Gaël Faye signe un livre d’une grande pédagogie, publié à l’occasion du trentième anniversaire du génocide du Rwanda.

Un roman personnel et universel, qui questionne la mémoire et la transmission des récits familiaux et collectifs, alors que le Rwanda commémore les trente ans du génocide.

FILM – « Civil War », un film réalisé par Alex Garland

Le coup de cœur de Matthieu

Le passionnant cinéaste américain Alex Garland revient avec un Civil War, film choc qui explore une Amérique en pleine guerre civile en questionnant le rôle des reporters de guerre et la place de l’image et de l’information dans les conflits.

Au côté de quatre reporters, le film nous embarque dans un road-trip halluciné à travers des Etats désunis devenus de véritables zones de guerre. En restant flou sur les motifs réels de cette fracture et en ne prenant jamais vraiment parti pour un camp, Garland embrasse complètement le point de vue de ses quatre protagonistes, moins intéressés par les tenants et aboutissants du conflits que par la course à l’information et à l’image. Perturbant, abrupt et plein d’images fortes, Civil War est un film qui perturbe et questionne en permanence, qui s’intéresse à des questions cruciales qui font terriblement écho à la situation actuelle des Etats-Unis.

Un grand film dont le visionnage peut-être éprouvant, même s’il n’est pas dénué d’humour, qui s’appuie sur un casting impeccable, Kirsten Dunst et Cailee Spaeny en tête, et une cinématographie magnifique.

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