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L’Institut a eu le plaisir d’accompagner des jeunes et des éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse de Normandie à Bayeux pour le Prix Bayeux-Calvados-Normandie des correspondants de guerre afin d’y découvrir différentes expositions et de rencontrer le photographe de guerre, Rafael Yaghobzadeh. 

Une journée au Prix Bayeux

L’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, avec la Protection judiciaire de la jeunesse de Normandie ont permis à plusieurs jeunes et éducateurs de s’immerger dans différentes expositions de la programmation du Prix.

Depuis 1994, la Ville de Bayeux, associée au Département du Calvados et à la Région Normandie, organise ce prix destiné à rendre hommage aux journalistes qui exercent leur métier dans des conditions périlleuses pour nous permettre d’accéder à une information libre. A la fin de la semaine, des prix sont remis à des journalistes du monde entier, dans 4 catégories : presse écrite, radio, télévision et photographie.


Cette journée s’inscrit dans le programme d’Education à la Liberté d’Expression et aux Médias (ELEM). Depuis 2015, l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix mène ce programme auprès des professionnels de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) de Normandie. Un projet qui s’inscrit dans le cadre de la Convention Culture-Justice qui vise à renforcer les dispositifs de réinsertion en favorisant l’accès des personnes placées sous-main de justice à des activités artistiques et culturelles

Tous les ans, cette journée permet aux jeunes de découvrir le métier de correspondant de guerre, de se questionner sur le rôle de l’image et de l’émotion dans l’information, et de découvrir différents contextes dans le monde où les droits et libertés des populations sont en danger ou en reconstruction.

A la découverte de l’Afghanistan

Parmi les moments notables, l’exposition From Kaboul With Love de Sandra Calligaro aura questionné nos participants sur la vision d’un pays en conflit. Les images d’un quotidien bicéphale, entre tranches de vies « normales » et photographies de combattants et de zones détruites, s’entrechoquent avec l’évolution du droit des habitants, en particulier celui des femmes qui se raconte à travers leurs visages disparaissant au gré des changements politiques. L’occasion de questionner les jeunes sur le caractère aussi distant que familier de certains des clichés et d’ouvrir une porte sur un monde complexe et parfois inconnu.

Rencontre avec Rafael Yaghobzadeh

La dernière exposition de la journée s’intéresse à la région du Donbass en Ukraine. Agrémentée de quelques cartes, celle-ci présente des photographies humaines et précise centrées sur les populations plus que sur les lignes de front.

Le sujet sera au centre des discussions avec Rafael Yaghobzadeh, le photographe à qui l’on doit cette exposition particulièrement bien mise en scène. Comme un fil rouge avec From Kaboul With Love, les jeunes ont pu s’intéresser à ce qui se passe au sein des populations civiles. Comment une société évolue au fil d’un conflit ? Comment la guerre modifie les rapports humains, sociaux, économiques, environnementaux ? Autant de questions au centre du travail passionnant de Rafael Yaghobzadeh et de cette journée à Bayeux.

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