Prix Liberté : le jury a choisi ses trois nommés !

Du 10 au 14 février 2025, le jury international s’est réuni au Dôme et à l’Université de Caen Normandie pour étudier les 601 propositions candidates au Prix Liberté et retenir trois personnes et organisations engagées dans un combat pour la Liberté.

Lors de l’appel à propositions « Notre Prix Liberté 2025 », 2 050 jeunes du monde entier ont adressé leurs propositions, dont 1 513 jeunes qui bénéficient de l’accompagnement pédagogique de l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix tout au long de l’année.

Présidé par Ouissem Belgacem, ancien footballeur professionnel, écrivain, scénariste et conférencier, engagé contre toutes les discriminations, le jury international du Prix Liberté, constitué de 23 jeunes, a vécu une belle et studieuse semaine au Dôme à Caen. Accompagnés par les équipes de l’Institut, ces jeunes on étudié l’ensemble des 601 combats reçus à l’issue de l’appel à proposition « Notre Prix Liberté ». Après un travail sérieux, dense et passionnant, le jury a révélé, vendredi 14 février, à l’Université de Caen Normandie, le nom des trois nommés de la septième édition du Prix Liberté. Il s’agit de…

Gisèle Pélicot (France)

Gisèle Pélicot, née en 1952, est devenue une figure de la lutte contre les violences sexuelles. De 2011 et 2020, son mari, Dominique Pélicot, l’a droguée à son insu, permettant à 50 hommes de la violer à leur domicile de Mazan. Lors du procès en 2024, elle a renoncé à l’anonymat et au huis clos pour déplacer la honte des victimes vers les agresseurs et sensibiliser le public aux violences sous soumission chimique.

Cette démarche lui a valu une reconnaissance internationale. Le 19 décembre 2024, la Cour criminelle d’Avignon a reconnu l’ensemble des accusés coupables. Gisèle Pélicot continue aujourd’hui son combat contre la banalisation du viol et des violences sexuelles.

Melati Wijsen (Indonésie)

Née en 2000, Melati Wijsen a commencé son parcours d’activiste à l’âge de 12 ans en fondant « Bye Bye Plastic Bags » avec sa sœur, Isabel. Ensemble, elles ont mobilisé des milliers d’enfants et de touristes et ont obtenu par décret l’interdiction de la vente et de la distribution de sacs, d’emballages et de pailles en plastique sur leur île, Bali. Depuis, Melati s’est exprimée sur les scènes mondiales du TED ou de l’ONU, elle a récemment coprésidé le comité GPAP du Forum économique mondial, a siégé au premier comité consultatif d’experts pour le prix Earthshot et a présenté son film, « Bigger Than Us » (réalisé par Flore Vasseur et produit par Marion Cotillard), en avant-première lors du 74e Festival de Cannes en 2021.

Melati croit au pouvoir de sa génération et développe aujourd’hui Youthtopia, une plateforme d’éducation et de partage d’outils pour des jeunes souhaitant s’engager.

WAPA – War Affected People’s Association (Belgique)

WAPA, la War-Affected People’s Association est une association belge qui lutte contre l’utilisation d’enfants-soldats dans les conflits armés et pour leur réinsertion au sein de communautés renforcées. Dans les pays du Sud global, WAPA collabore avec des partenaires locaux dans des pays post-conflit ou en transition vers la paix (République démocratique du Congo, Ouganda, Colombie, Sri Lanka, …) et finance leurs programmes de réinsertion.

Dans les Nords, WAPA mène des campagnes de sensibilisation et de plaidoyer sur la problématique des enfants soldats afin de mettre fin à leur recrutement (prévention, démobilisation, réinsertion).

Lors de la prochaine étape, du 20 mars au 30 avril 2025, les trois nommés par le jury seront soumis au vote en ligne des jeunes du monde entier. Le septième Prix Liberté sera remis le 3 juin 2025 au Zénith de Caen lors d’un événement dédié à 100% à la jeunesse.

Rappelons que le Prix Liberté, créé par la Région Normandie, avait été remis en 2019 à Greta Thunberg pour son combat pour une justice climatique ; à Loujain Al Hathloul en 2020 pour son combat en faveur des droits des femmes en Arabie Saoudite ; à Sonita Alizada en 2021 pour son combat contre le mariage forcé des jeunes filles en Afghanistan ; en 2022 à l’association Child’s Right and Rehabilitation Network fondé par Sam Itauma, pour sa lutte contre les discriminations des « enfants sorciers » au Nigeria ; en 2023 au Club des jeunes filles leaders de Guinée, fondé par Hadja Idrissa Bah, pour son combat contre le mariage forcé et les excisions et en 2024 à Motaz Azaïza, jeune journaliste palestinien ayant couvert le conflit au cœur de Gaza, pour son combat en faveur de la liberté de la presse et du droit à l’information.