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Du 8 au 11 février, l’équipe de l’Institut international des droits de l’Homme et de la paix a animé les délibérations du jury international du Prix Liberté 2022. Composé de 22 jeunes de 15 à 25 ans et de 13 nationalités différentes, ce jury s’est réuni en Normandie pour étudier toutes les propositions « Notre Prix Liberté 2022 » envoyées par des jeunes du monde entier.

Ce jury avait pour mission de décider collectivement quelles sont les 3 personnes ou organisations dont les combats sont, selon lui, les plus représentatifs d’un combat pour la liberté en 2022.

Présidé par Rony Brauman, ancien Président de Médecins sans frontières, le jury a révélé, ce vendredi 11 février, le nom des trois nommés de la quatrième édition du Prix Liberté. Il s’agit de : Mohamad Al Jounde, Child’s Right and Rehabilitation Network (CRARN), Theresa Kachindamoto.

Mais pour en arriver là, plusieurs étapes ont été nécessaires, retour sur ces journées riches en échanges et en travail !

Jour 1, mardi 8 février : cohésion de groupe, définition du rôle du jury et élaboration de la grille de critères

Pour cette journée de préparation en amont des délibérations qui se sont tenues du mercredi 8 au vendredi 11 février, l’équipe de l’Institut a proposé aux membres du jury de participer à différentes activités pédagogiques qui avaient pour objectif d’apprendre à se connaitre, de créer de la cohésion dans le groupe, d’appréhender la mission du jury international mais aussi et surtout, d’élaborer leur grille de critères commune. Leur guide pendant toutes les délibérations.

Parmi les critères définis par les membres du jury eux-mêmes : la volonté de choisir des combats pour des personnes privées de leurs droits fondamentaux, se focaliser sur la nature du combat plutôt que sur le profil de la personne ou de l’organisation qui le mène, choisir des combats différents de ceux des précédentes lauréates du Prix Liberté, choisir des combats qui défendent des valeurs d’humanité et de dignité ou encore, le fait que les personnes ou les organisations qui mènent un combat doivent entreprendre des actions concrètes.

Jour 2, mercredi 9 février : étudier 254 combats et en présélectionner 10

Au programme de ce premier jour des délibérations : l’étude par le jury des 254 propositions pour le Prix Liberté pour n’en retenir que 10 à la fin de la journée.

Leurs critères bien en tête et face à des panneaux regroupant toutes les propositions présentées sous forme de fiche synthétique, les membres du jury devaient individuellement éliminer plusieurs propositions en apposant des gommettes rouges sur ces fiches. Lors de cette première grande phase d’élimination, ils étaient également invités à exprimer leurs « coups de cœur » grâce à des gommettes bleues. Certains combats qui comportaient une gommette rouge (élimination) et une gommette bleu (coup de cœur) étaient discuté en plénière par les membres du jury, avec un vote à mains levées pour sceller le sort de ces combats.

A la fin de cette activité, les membres du jury international ont éliminé plus de 100 combats.

Les 132 combats restant ont ensuite été répartis de façon homogène dans 7 groupes composés de 3 à 4 membres du jury. A la fin de la journée chaque groupe avaient décidé d’éliminer chacun un certain nombre de combats et la liste des 10 présélectionnés par le jury était établie.

Jour 3, jeudi 10 février : accueil du jury à la Région Normandie, exposition, carte blanche à Rony Brauman et travaille en groupe pour étudier en détails les 10 combats encore en lice

La matinée du deuxième jour de délibérations du jury était organisée à l’Abbaye-aux-Dames, siège de la Région Normandie, avec un petit déjeuner pour rencontrer Hervé Morin, président, et Bertrand Deniaud, vice-président de la Région Normandie. Une visite de l’exposition « S’élever au milieu des ruines, danser entre les balles » étaient ensuite proposée aux membres du jury qui ont prolongé l’expérience par un temps d’échange privilégiée avec la photographe iranienne Maryam Ashrafi. De 2012 à 2018, Maryam Ashrafi a suivi et photographié la lutte des organisations en Irak et en Syrie.

L’après-midi, c’était au tour de Rony Brauman, président du jury et ancien président de Médecins sans frontières de faire part de son témoignage. Engagé dans l’action humanitaire depuis 1977, il a effectué de nombreuses missions, principalement dans le contexte de déplacements de populations et de conflits armés.

Rony Brauman, président du jury international du Prix Liberté 2022 (c) Région Normandie

Après ces différents temps forts en témoignages et en partage d’expériences concrètes de lutte pour les libertés et en faveur des droits de l’Homme, le jury était de nouveau réparti en groupe pour travailler sur des présentations détaillées de chacun des 10 combats encore en lice.

Objectif : faire des recherches sur chaque combat, sur les réseaux sociaux, dans la presse, étudier plus précisément ces propositions, les limites à leurs combats mais aussi les éventuelles polémiques. Suite à cela, chaque groupe devait préparer une présentation argumentée de leur proposition attribuée.

Jour 4, vendredi 11 février : les 3 nommés par le jury sont…

La matinée du dernier jour des délibérations étaient consacrés à la finalisation des présentation de chaque combat par les différents groupes composés de membres du jury. Une fois prêts, les cinq groupes sont passés les uns après les autres, en plénière, présentant chacun 2 combats de façon détaillée aux autres membres du jury.

Suite à ces dix présentations, les membres du jury international ont pu procéder au vote par bulletin individuel et anonyme et sous contrôle d’une huissière de justice.

Après dépouillement des 22 bulletins de vote, ce sont donc : Mohamad Al Jounde, Child’s Right and Rehabilitation Network (CRARN), Theresa Kachindamoto qui ont été sélectionnés par le jury international du Prix Liberté.

Toute l’équipe de l’Institut remercie les membres du jury international pour leur engagement et leur sérieux dans ces délibérations. Merci également pour la richesse de leurs échanges et de leurs débats. Merci à Rony Brauman, président du jury international pour sa bienveillance et son accompagnement précieux.

Merci également à la Région Normandie pour leur soutien et leur confiance, mais aussi au Dôme pour leur accueil.

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