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L’Institut international des droits de l’Homme et de la paix, avec le soutien de la Région Normandie et de l’Université de Caen-Normandie, organise la 22e édition de l’Université de la paix avec pour thème cette année : « Femmes et paix ».

Pour des raisons indépendantes de la volonté des organisateurs, l’Université de la paix 2023 ne pourra se tenir en présentiel. Un format numérique en visioconférence et interactif est proposé aux participants de cette édition, du 19 au 21 juin 2023.

22e-Universite-de-la-paix-Visuel-web-1-2023

L’Université de la paix a vocation de former les jeunes et/ou futurs professionnels. Elle est ainsi ouverte au 20 – 28 ans qui ont un intérêt particulier pour la matière proposée. La maîtrise de la langue française est impérative, et vous devez avoir étudié ou travaillé (au choix) le droit, les sciences sociales, les sciences politiques ou l’histoire.

Les frais d’inscription s’élèvent à 50€.
Si votre candidature est retenue, un lien vous sera transmis afin de procéder au paiement sécurisé des frais d’inscription.

Femmes et paix

Le leadership des femmes, la place de ces dernières dans nos sociétés, leur participation à la vie publique ou privée ou encore leur intégration dans la prévention et le règlement des conflits sont partout menacés. Ce constat dressé par ONU femmes est plus que jamais d’actualité au 21ème siècle.

En temps de paix, les femmes sont confrontées à différents obstacles qui limitent leur participation à la vie politique. Ces obstacles sont aussi bien le fruit d’un contexte culturel, de l’existence de lois discriminatoires ou bien d’un défaut de soutien financier leur permettant d’accéder à des études par exemple. En temps de guerre, les femmes sont les principales victimes non-combattantes des conflits armés. En 2000, l’ONU estimait que 70% des victimes des conflits armés sont des femmes ou des enfants. A titre d’exemple, on estime à 500 000 le nombre de femmes violées pendant le conflit au Rwanda. Pour finir ce sombre tableau et dans le contexte de la crise climatique, le groupe d’experts international sur l’évolution du climat (GIEC) a établi que les femmes sont les premières victimes du réchauffement climatique en grande partie parce qu’elles représentent la majorité des pauvres dans le monde et dépendent davantage des ressources naturelles menacées.

Malgré cet état des lieux pessimiste, il n’est plus à prouver le rôle essentiel que les femmes peuvent/doivent jouer dans la société ou dans la résolution des conflits. L’ONU a ainsi démontré que la probabilité du maintien d’un accord de paix augmente de 35% lorsque celui-ci est négocié avec les femmes. Le GIEC est convaincu du rôle majeur des femmes dans la lutte contre le réchauffement climatique et s’appuie par exemple sur une étude du Programme alimentaire mondial (PAM) pour étayer ses propos. Selon cette étude, si les femmes avaient le même accès que les hommes aux ressources productives, elles pourraient augmenter de 20 à 30% les rendements de leur exploitation. Des gains de production de cette ampleur pourraient réduire de 12 à 17% le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde. Loin d’être uniquement des victimes, les femmes sont les actrices du changement.

Et le cadre international pose déjà cette ambition. De nombreuses conventions internationales protègent les femmes et reconnaissent la place essentielle qu’elles doivent occuper dans la société (Convention CEDAW, Conventions internationales relatives au droit international humanitaire). Les Nations-Unies ont également mis en lumière l’importance de l’implication des femmes dans la résolution des conflits armés notamment grâce à la résolution 1325 de leur Assemblée générale. Les objectifs de développement durable (ODD), et en particulier l’ODD n°5 « égalité entre les sexes », soulignent enfin l’indispensable place des femmes dans tous les processus et instances de décision. Malgré ce cadre donc, force est de constater que de nombreuses évolutions restent à concrétiser.

A travers cette 22ème édition de l’Université de la paix, nous proposons aux participants de s’interroger avec nos experts sur les freins actuels et surtout, de réfléchir aux pistes d’évolution à mettre en œuvre pour faciliter l’action et l’engagement des femmes.

Appel à candidature ouvert jusqu’au 2 juin

Formulaire d’appel à candidature

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